Parole d’entrepreneurs, qu’est ce que c’est ?
Parole d’entrepreneurs c’est une série d’articles de partage d’expérience. Suivez les aventures de créateurs d’entreprises dans tous les secteurs d’activité, vivez leurs joies, leurs peines, leurs petites difficultés et leurs grandes réussites !
Aujourd’hui : Jordane
Jordane est créatrice bijouterie et céramique et s’est installée dans une nouvelle boutique à Paris depuis quelques mois seulement après avoir ouvert son atelier il y a 6 ans et créé sa marque il y a 10 ans.
L’envie d’entreprendre…
L’envie d’entreprendre est, pour Jordane, surtout une envie artistique. Les études d’art étaient pour elle une évidence et le fait de monter ma société répondait surtout à une envie d’autonomie.
» Je suis issue de l’école Duperré à Paris et j’ai un bac d’arts appliqués. J’ai travaillé pendant 10 ans pour des industriels dans le prêt à porter et la bijouterie. Je suis sortie de là, au bout de 10 ans, un peu lessivée et plus trop intéressée par le métier. Donc j’ai repris mes études à l’ENSCI, et la j’ai questionné mon parcours et mon intention. En fusionnant les deux, mon but était d’être artiste mais aussi de pouvoir gagner ma vie avec mon métier. J’ai suivi une formation de gestion d’entreprise à la BGE de Paris et j’en suis sortie avec un dossier d’entreprise et ma marque complètement construite grâce à leur aide et de leur soutien. «
Les premiers pas d'entrepreneur
» J’ai eu une dyslexie très lourde scolairement donc le dessin a été un pilier pour moi pour pouvoir contourner les problèmes de l’écriture et de la lecture. Le moment où j’ai monté ma société c’est aussi la conséquence de tout ça : je n’étais pas formée pour être dans un principe pyramidal, pour le monde de l’entreprise, je n’étais pas assez équipée, j’étais toujours en dehors des frontières. Donc monter ma société c’est venu comme ça, très naturellement. Après ce qui était effrayant c’est que je n’étais pas gestionnaire, ni fiscaliste, je n’ai aucune notion de droit… et je pense que ce qui est capital c’est de se faire accompagner : parce qu’être jeune créateur d’entreprise c’est trop de paramètres, c’est très chronophage et il y a des gros moments de fatigue. Pour que ça tienne la route j’ai eu besoin de gens pour m’aider. »
Un conseil à partager
« Croire en soi déjà, être le plus honnête possible et s’il y a des freins et des craintes, bien les analyser, et à partir de là savoir s’entourer des bonnes personnes pour les déverrouiller. Globalement, je conseillerais de ne pas faire l’aventure seul. La création d’une entreprise, ça peut être un beau moment de camaraderie et une belle histoire. Si on veut de la sécurité c’est sur que c’est pas le bon endroit, si on veut de l’aventure et du frisson et bien il faut y aller ! »